Accueil - Avocat Sociall Bordeaux Godard-Auguste

Le salarié ne respectant pas son préavis de démission doit une indemnité équivalente à son employeur

Si la convention collective met à la charge du salarié démissionnaire ne respectant pas son préavis une indemnité compensatrice, celle-ci est due sans que l'employeur ait à justifier d'un préjudice, c'est la position tranchée et confirmée par la Cour de Cassation. (Cass. soc. 23 mai 2013 n° 12-13.891)

En cas de démission, faute de disposition légale sur ce point, le salarié est tenu au respect du préavis fixé par la convention ou l'accord collectif dont il relève (C. trav. art. L 1237-1).

Il peut certes demander à en être dispensé afin notamment d'occuper un nouvel emploi. Mais, sauf disposition conventionnelle contraire, l'employeur n'est pas tenu d'accepter une telle demande. S'il refuse, le salarié passant outre peut être redevable d'une indemnité compensatrice du préavis non effectué. Tout dépend, là encore, du libellé des dispositions conventionnelles régissant la situation. Celles applicables en l'espèce étaient sans ambiguïté puisqu'elles mettaient à la charge de la partie prenant l'initiative de rompre le contrat sans observer le préavis le paiement du salaire correspondant à la durée du préavis non exécuté. Néanmoins, le juge prud'homal avait cru pouvoir débouter l'employeur de sa demande d'indemnisation. Il avait à cet effet relevé que l'entreprise avait laissé sans suite les tentatives du salarié pour trouver une solution amiable, y compris à l'audience de conciliation où elle avait refusé qu'il s'acquitte spontanément de la somme correspondant à l'inexécution de son préavis. De plus, l'employeur n'apportait pas d'éléments probants pour justifier du préjudice dont il se prévalait. Enfin, il avait maintenu le salaire de l'intéressé pour la période litigieuse alors qu'il lui reprochait une absence injustifiée.

En dépit de ce contexte particulier, la Cour de cassation censure la décision des juges du fond et confirme que lorsque la convention collective prévoit que le salarié ne respectant pas le délai de préavis est redevable d'une indemnité, le versement de celle-ci n'est pas subordonné à l'existence d'un préjudice (Cass. soc. 24 mai 2005 n° 03-43.037). L'indemnité due à l'employeur a donc un caractère forfaitaire.

Sources: Editions Francis Lefebvre / Légifrance

Submit to FacebookSubmit to Google PlusSubmit to TwitterSubmit to LinkedIn

L'employeur doit payer l'amende lorsque le salarié conducteur du véhicule ne peut être identifié...

Un employeur ne souhaitant pas avoir à payer l'amende encourue pour une infraction routière commise par un salarié avec un véhicule loué par l'entreprise, a formé un recours en précisant l'identité du salarié qui conduisait le véhicule lors de la constatation de l'infraction.

Mais en l'espèce, le salarié désigné par l'employeur contestait être le véritable auteur de l'infraction. Et le doute quant à sa culpabilité était effectivement permis car ledit véhicule ne lui était pas spécialement affecté et pouvait être utilisé par de nombreux autres salariés de l'entreprise. Or l'employeur n'avait mis en place aucun carnet de bord ni aucun suivi journalier de l'utilisation de ce véhicule. Dans la mesure où il était impossible de déterminer le véritable auteur de l'infraction, la chambre criminelle de la Cour de cassation a donc considéré que seul le représentant légal de la société locataire du véhicule concerné était redevable du paiement de l'amende.

Cette décision devrait inciter les employeurs à mettre en place un dispositif permettant le suivi de l'utilisation d'un véhicule de fonction lorsque plusieurs salariés sont susceptibles d'en faire usage, afin de pouvoir établir avec certitude l'auteur de l'infraction. Cela pourra leur être utile, non seulement pour être exonéré du paiement de l'amende mais aussi pour être le cas échéant en mesure de sanctionner, si les circonstances le justifient, ne serait-ce que par un avertissement, le salarié ayant manqué à des règles de sécurité en adoptant une conduite dangereuse durant ses heures de travail.

sources: éditions francis Lefebvre

Submit to FacebookSubmit to Google PlusSubmit to TwitterSubmit to LinkedIn

Capdevielle : les salariés déboutés de leurs demandes à l'encontre de la Liquidation judiciaire.

La Cour d'Appel de Pau a rendu le 7 février 2013 son arrêt dans le cadre du dossier collectif capdevielle.

L'ensemble des 549 salariés solicitaient 110.000 euros de dommages et intérêts attachés aux licenciements prononcés.

La Cour a débouté les salariés de toutes les demandes liés aux licenciements considérant que la procédure était régulière tant sur la forme que sur le fond, en relevant notamment que le contenu du Plan de Sauvegarde de l'Emploi était proportionné aux moyens dont disposait l'entreprise.

La défense de CAPDEVIELLE était soutenue depuis le départ de la procédure par Me GODARD-AUGUSTE.

Il s'agit là d'une satisfaction sur le plan du droit.

http://www.lemonde.fr/economie/article/2013/02/07/les-anciens-salaries-d...

Submit to FacebookSubmit to Google PlusSubmit to TwitterSubmit to LinkedIn

Formulaire